Je t'aime! Je te déteste. Mais je t'aime!! [PV: Florent]

Vincent se demandait toujours comment il allait faire pour regagner le peu d'amour qu'il avait peut-être fait naître dans le cœur de cette femme fascinante et glacé. Il ne se rendit même pas compte qu'il sortait du pensionnat et se dirigeait dans la cours éxtérieur où les élèves prenaient habituellement leur pose. Bien entendu, Vincent connaissait bien le pensionnat puisqu'il y était déjà l'année dernière, mais il ne se rendait pas compte où est-ce qu'il allait. Ce ne fut que lorsqu'il sortit de ses pensés qu'il vit au loin quelqu'un d'autre sortir du pensionnat. C'était un homme plus âgé que lui, serte, mais il n'était pas vieux non plus. Il avait des beaux cheveux noirs, et plus il se rapprochait, mieux Vincent voyait ses traits. Il avait des yeux verts-dorés... Plutôt doré... C'était Florent! Sans aucun doute, avec ses habits noirs et ses mains dans ses poches, l'air sombre et en même temps un peu cool... Le professeur de combat ne réfléchit pas plus longtemps. Un immense sourire aux lèvres il courut vers l'homme et sans qu'il ne puisse réagir lui sauta au coup en s'agrippant à ses habits.

-Flo'!! Tu m'a tant manqué mon frère!

Vincent le lâcha alors un peu, afin qu'il n'étouffe pas. Il avait un grand sourire aux lèvres et ses yeux de différentes couleurs brillait d'un grand plaisir. Il savait quel accueil lui réserverait Florent, mais il n'en avait que faire, lui il l'aimait plus que tout l'or du monde. Vincent lui fit un autre sourire en prenant délicatement sa main.

-Je t'ai cherché souvent ces derniers temps. Comment vas-tu, Flo' ? Raconte moi! Alors comme ça tu es professeur de combat! C'est fou comme on se ressemble Flo' ! Moi aussi je le suis!!

Vincent n'avait en réalité que seize ans, je vous le rappelle, il avait la capacité de changer de forme d'âge. Et même s'il avait l'apparence d'un homme de vingt ans, et l'esprit de quelque de cet âge, il lui arrivait d'être encore un peu enfantin. Il adorait son frère, et il aimait lui poser plein de question, même si Florent le malmenait dès fois, tant pis! Lui l'aimerait toute sa vie...

Florent était sorti de la chambre de Briza le cœur léger, ce baiser lui avait redonné du courage et il se sentait enfin bien. Pour la première fois il aimait quelqu’un autant que son ancien maître, même s’il l’avait un peu laissé en plan la pauvre. Il devait prendre l’air ou sinon il aurait pu une fois de plus mettre le feu dans la chambre de cette charmante femme.
Ses pas le menèrent jusqu’à la cour extérieur, l’air était frais et des pétales roses volaient dans tous les sens. Il ne remarqua pas tout de suite la présence d’une autre personne avec lui, une personne qu’il aurait préféré ne pas croiser. Florent reconnut cette personne quand il la vit courir vers lui, de longs cheveux blonds, des yeux de différentes couleurs. Aucun doute : Vincent.
Mais n’était-il pas venu ici dans le but de le voir ? Evidemment que oui mais plus facile à dire qu’à faire ! Il sentit les bras de son frère autour de son cou et il ne put s’empêcher de grimacer. Comme son frère pouvait-il l’aimer autant.

-Oui, Bonjour Vincent.

Florent décrocha les bras de Vincent de son cou, il le regarda de la tête au pied. Son frère était toujours aussi séduisant, malgré tout cela Florent aimait bien Vincent. Il ne pouvait pas ne pas aimer un frère qui le collait autant.
Mais Flo’ fut sorti de ses pensées par une main dans la sienne. Il la retira précipitamment.
Alors comme cela il l’avait cherché partout, mais Flo avait plutôt tenté de l’éviter donc c’était logique qu’ils ne se soient pas croisés.

*Comment je vais… mal depuis que je suis en ta compagnie.*

-Ca va. Réponse courte et efficace qui était tout le contraire de se qu’il pensait. Je n’ai pas pris professeur de combat parce que tu l’étais mais parce que je n’avais pas d’autre choix. Et arrête de me toucher !

Il ne disait pas forcément des choses gentilles mais c’était ce qu’il pensait et il n’en avait rien du mal qu’il pouvait faire à son frère.
Vincent regarda son frère,

*J’ai promis ce jour là…*

Florent s’éloigna un peu de son frère qui était beaucoup trop près à son goût, il allait encore lui sauter dans les bras et flo’ détestait vraiment cela.
Il repensa à Briza, il aurait peut-être dû rester avec elle plutôt que sortir dans cette cour avec ce frère qu’il ne pouvait pas voir en peinture !

-Hum… Alors tu as… Heu… Une petite amie ? Non mais quelle question, on pouvait facilement remarquer qu’il ne parlait jamais avec son frère. Puisqu’il ne disait que des choses idiotes.

*Tu as une petite amie ? Je ne pouvais pas sortir un truc plus con ! Il va croire que j’essaie de faire copain-copain, même si c’est un peu se que j’essaie de faire !*

Florent se sentait complètement idiot d’avoir dit une chose pareil mais tant pis.

Oh! Que Vincent admirait en tout point ce frère magnifique, ce frère parfait, ce frère qu'il avait la chance d'avoir... Même si celui-ci le détestait, il était si parfait aux yeux de Vince'. Florent décrocha ses bras autour de son cou et Vincent les laissa pendre le long de son corps, prenant toute fois la main de son grand frère. Mais Florent la retira précipitamment. Le professeur de combat haussa les épaule et passa les mains derrière son dos, avide de savoir tout de lui ces derniers temps. Il lui dit simplement qu'il allait bien et qu'il n'avait pas prit professeur de combat parce qu'il voulait faire pareille que lui... Dommage, mais ils se ressemblaient quand même beaucoup!! Vincent recula d'un pas pour faire plaisir à Florent et eut un grand sourire aux lèvre quand même. Il aurait tellement aimait lui sauter au cou; mais il faisait toujours ce que Florent voulait de lui. Il ne voulait certainement pas le décevoir... Ah si seulement ils se rappelaient comment était leur vie avant, Vincent ne serait certainement pas traité avec tant de méchanceté. Mais il s'en fichait. C'était peut-être bien mieux que Florent ne sache rien! Personne ne devait savoir en faite.

Florent s'éloigna alors de lui même encore plus. Vincent n'aimait pas cette longue distance alors il avance d'un seul pas. Il pencha la tête sur le côté et ses cheveux blonds touchèrent ses yeux de différentes couleurs. Il pourrait au moins lui demandait comment il allait. Mais comment en vouloir à ce magnifique grand frère?! Il lui demanda subitement s'il avait une petite amie. Quoi?! Oh!!! C'était trop mignon qu'il lui demande ça ainsi!! Vincent eut un grand sourire.

-Une petite amie? Si ça te fait plaisir que je dise que je n'en ai pas encore... peut-être... Oh!! C'est trop mignon! Et toi? Raconte donc! Tu dois forcément en avoir une, tu es si beau, mon grand frère!

Vincent lui fit un sourire éblouissant et il tourna la tête vers la haie de roses noirs qui poussaient plus loin. Il prit la main de ce frère même si ce dernier avec des réticences et il alla jusqu'aux rosiers pour, avec ses ciseaux, couper quelques roses noirs qui tombèrent une à une dans la paume de sa main, le piquant un peu. Il il ne ressentit rien grâce au bandage qu'il avait appliquait sur la plaie qu'il s'était faite devant la porte de Chikage. Il les regarda de son œil rouge, son autre œil fixait le visage de son frère. Oui, Vincent arrivait à regarder à deux endroit en même temps car il arrivait à faire que ses yeux se séparent. Comme les caméléons. Il tendit la plus belle des roses noirs à Florent et il la plaça sur son habit noir.

-Dis, Flo' ... Pourquoi est-ce que tu es resté si longtemps sans donner de nouvelles? Tu sais que je suis inquiet pour toi... Frère...

*Trop mignon ? J’y crois pas, il va penser que je l’aime maintenant ! Je me sens complètement idiot.*

Vincent était exaspérant ! « Tu es si beau, mon grand frère » Florent avait bien mal choisi son frère, quelle injustice ! Il s’était retrouvé avec le plus chiant…
Et voilà qu’il se retrouvait en train de parler d’amour avec l’homme qui l’aimait le moins. Il n’y avait que lui pour se mettre dans des situations pareilles ! Florent n’avait aucune envie de lui répondre et bien évidemment il allait sortir un truc complètement idiot,

-Heu... Oui enfin je veux dire Non. Mais on s’en fiche et arrête de me coller comme ça, t’es vraiment lourd !

Cet idiot c’était encore approché de lui, c’était limite s’il pouvait respirer ! Non mais ils étaient des frères pas des amoureux qui se promenaient. Florent le vit ensuite s’éloigner enfin… pour revenir vers lui, il n’y avait plus d’espoir.
Vincent plaça une rose dans sa magnifique veste mais là Florent en avait marre. Il recula encore une fois d’un pas et il enleva brusquement la fleur de son manteau. C’est vrai qu’elle était très belle mais c’était son frère qui lui avait mis dans la poche. Il la jeta par terre sans se soucier de Vincent et il continua de l’écouter.

*Mais pourquoi il s’inquiète pour moi cet idiot ? Je ne lui ai rien demandé ! Je n’ai pas besoin de lui faire un rapport à chaque fois que je vis ma vie pendant plus de 10 ans sans le prévenir !*

Florent retrouva son regard froid et impassible alors qu’il s’énervait vraiment en lui-même.

-Tu n’as pas besoin de t’inquiéter pour moi Vincent. C’était peut-être dit trop gentiment, mais Florent n’était pas non plus un monstre. Et je ne vois pas pourquoi je te donnerai de mes nouvelles…

Florent n’avait absolument rien à lui dire ni rien à lui demander puisqu’il se fichait pas mal des réponses mais bon…
Il se dirigea vers un banc pour s’installer. Il était sûr que maintenant qu’il était avec Vincent, il allait devoir rester avec lui un bon moment alors autant s’assoir.
Il remit son chapeau sur ses magnifiques cheveux noirs (xD) et il plongea ses yeux dorés dans ceux de son frère. Le regarde de Vincent lui faisait toujours aussi bizarre, ces yeux de différentes couleurs étaient si … étrange mais il ne dit rien.

-J’aimerai vraiment que tu cesses de m’appeler Flo’ mon nom est Florent !

Il détestait vraiment quand Vincent l’appeler ainsi, il n’avait pas le droit de l’appeler comme ça. Seul lui avait le droit de l’appeler comme ça.
Florent pensa à autre chose pour ne pas fondre en larme devant son Frère qui s’empresserait de le prendre dans ses bras.

-Je suppose que tu as beaucoup de chose à me dire depuis tout ce temps Vincent... Florent essayait vraiment d’être gentil donc il ne rajouta rien d’autre pour ne pas devenir désagréable.

Vincent ne voulait pas tenir compte des paroles blessantes de son frère qui pénétraient pourtant son cœur comme un couteau dans une plaie. Le professeur se tourna vers Florent juste au moment ou il arracha la rose avec un air de dégoût en l'envoya plus loin. Vince' ne laissait pas voir ses sentiments comme il avait appris à le faire en présence des autres, il se contentait d'affiche un air content. Pourtant... Il écoutait donc, immobile, et recevait les coups successifs. Un mot, un coup de poignard en plein cœur, il avait l’impression de mourir un peu plus à chaque instant, chaque secondes qui passait et pendant laquelle il lui disait ce qu'il pensait de lui, ce qu'il ne voulait pas de lui. La lame était froide, elle avait coupé sa respiration et serré sa gorge, mais empêchait fort heureusement, sans doute, ses larmes de couler. Et ces mots faisaient encore plus penser à Vincent son ancienne vie, celle qu'il tentait d'effacer. Son "ancienne" vie... Celle où leur parents les maltraités, celle ou Florent était si malheureux, celle où il aurait tout donné pour partir avec lui, et que lui le protéger sans cesse... Vincent se retourna, sortant à nouveau ses ciseaux en coupant les roses, impassible. Il ne savait pas lire les pensés mais savait ce que Florent pensait. Il le connaissait très bien pour cela!

-Si c'est toi qui me le demande, Florent! <3

Les roses noirs tombaient aux pieds de Vincent dans une cascade de pétales qui voltigeaient. Il n'allait bientôt plus y en avoir à cet endroit s'il continuait, mais elles repoussaient très vite par ici. Grâce à l'ombre. Oui, ces roses noirs ne poussaient pas avec le soleil mais avec l'ombre. Et elles poussaient très vite la nuit surtout! Beaucoup de chose à raconter? Non. À part qu'il l'avait attendu pendant très longtemps, c'était tout. Mais il n'en avait strictement rien à faire au fond. Pourquoi s'accrocher à ce frère? Chaque secondes étaient pourtant une joie... Et une torture. Partagé entre le chagrin et l'amour pour Florent. Vincent choisissait toujours la deuxième option.

-Je n'ai rien à te dire... Il ne s'est rien passé de spécial dans ma vie. J'étais juste là déjà l'année dernière, c'est tout...

Vincent lâcha la paire de ciseau qui tomba dans les roses noirs coupaient à ses pieds. Le professeur de combat se tourna vers Florent. En une fraction de seconde, il avait prit l'apparence d'un enfant de sept ans, pas plus. Il avait des cheveux cours, et une tunique blanche. Il serra fort le grand homme qui était son frère dans ses bras. Il ne s'était jamais transformé ainsi devant lui, par peur qu'il ne se rappelle du passé. Mais Vincent voulait ressentir un petit brin d'amour venant de Florent, et il espérait qu'en étant plus êtit, cela marcherait peut-être.

Florent ne comprenait pas, il ne savait pas comment il pouvait avoir un frère et ne se souvenir de rien à son propos. Ce n’était pas possible, en plus Vincent voulait son amour mais il ne pouvait pas, il ne voulait pas lui en donner. Il n’arrivait pas à comprendre mais il n’avait pas envie de comprendre, il aimait son ignorance. Florent savait pourtant qu’il le faisait souffrir même s’il ne le montrait pas, il n’était pas idiot. Il savait que dire tout ces choses et ne jamais lui montrer un peu d’amour fraternel lui faisait du mal mais le pire c’est qu’il s’en fichait, c’était cela qui le dégoutait le plus. Il avait l’impression d’être insensible mais fort heureusement il ne ressentait cela qu’avec Vincent.
Même avec la plus grande volonté du monde, Florent n’arriverait jamais à trouver un peu d’amour en lui pour son frère. Le problème était finalement qu’au lieu d’amour il y avait de la haine, il ne savait pas vraiment pourquoi mais la seule chose qu’il ressentait pour son frère était de la haine. Mais il ne pouvait pas aimer un frère dont il ne savait rien !
Enfin Vincent accepta de l’appeler Florent, c’était un progrès.

*Pourquoi dit-il toujours ça ? On dirait qu’il pourrait faire tout ce que je demande ! Tient … mais c’est plutôt intéressant en fin de compte.*

Florent regardait les magnifiques roses qui tombaient aux pieds de Vincent, elles étaient si belles quel gâchis. Il aurait voulu en ramasser pour en offrir à Briza, il ne savait pas si elle aimait les roses mais c’était un beau cadeau. Il regardait les pétales volaient en tout sens, c’était comme un conte merveilleux sauf qu’au lieu de sa bien aimé, il y avait son frère …
Pourquoi Vincent s’accrochait-il tellement à lui ? Il savait bien que Florent n’hésitait jamais à le trahir pour quelqu’un d’autre. Si seulement son frère n’était pas si proche de lui, il n’aurait pas de remords à lui faire de la peine.

-Hum…

*Hum ? C’est vraiment plein de bon sens…*

Florent entendit le bruit des ciseaux par terre et à peine il détourna le regard de lui quelques secondes qu’il s’était transformé en petit garçon. Un p’tit garçon ? En voilà une idée originale mais il espérait quoi de la part de Florent ? Petit garçon ou pas il n’allait pas l’aimer plus c’était une idée vraiment étrange, Evidemment elle venait de Vincent (xD). Son frère mit ses petits bras autour de sa taille et il s’accrocha à lui comme une puce sur un chien (nulle comme comparaison !) Rarement dans sa vie Florent n’avait été aussi gêné. Il ne pouvait pas prendre son frère dans ses bras, c’était une chose totalement irréalisable pour lui, il ne l’avait fait qu’une ou deux fois et c’était bassement intéressé. Il essaya quand même de fermer ses mains autour de Vincent mais au lieu de cela il le repoussa violemment et il le fit tomber par terre. Même en petit garçon il n’arrivait pas à l’attendrir...
Florent haïssait sont frère et il le haïrait surement toute sa vie.

-Vincent, laisse moi tranquille ! Pourquoi es-tu toujours aussi collant ? Tu n'as pas autre chose à faire que de t'accrocher à quelqu'un qui ne t'aime pas !! Les mots étaient sortis si vite de sa gorge que Florent ne se rendit compte de ses paroles qu’après (^^’). Mais il n'ajouta rien, c'était la vérité après tout.

*Je crois que pour une fois je sors quelque chose que je pense …*

Vincent serrait très fort son frère aîné dans ses bras, ses yeux de différentes couleurs fermés comme tendrement. Il s'accrochait à sa veste noir. Comment pouvait-il portait du noir? C'était très joli mais il faisait assez chaud et même un peu lourd. Le professeur de combat sentit les mains de Florent l'agripper par les vêtements comme s'il avait voulut le serrer mais au lieu de cela il le poussa brusquement et le petit garçon qu'il était devenu tomba à terre sur les fesses, se rattrapant de ses mains pour ne pas être blessé. Vincent secoua doucement sa tête et ses courts cheveux blonds tombèrent dans ses yeux qui s'étaient alors ouvert à nouveau. Il ne laissait paraître aucune émotion bien entendu, avec le temps il avait appris à garder tout à l'intérieur, mais à l'intérieur justement, une grande tristesse lui serrait le cœur. Son frère le détestait à tout jamais à présent. Vincent était jaloux au plus haut point de toutes les personnes avec lequel il se montrait social et que même il pouvait sourire. S'il avait une petite amie, Vincent était presque sur de ne plus lâcher sa paire de ciseau pendant des mois et des mois entier! Il ferait certainement tout pour que Florent et sa petite amie ne reste pas ensemble alors. Et ce, même s'il était encore plus détestait ensuite. La jalousie est quelque chose d'insurmontable pour Vincent, à l'égare de Florent.

Restant sous sa forme d'un petit garçon de sept ans à peine, Vincent se releva en époussetant sa chemise blanche. Heureusement qu'il n'était pas tombé dans les roses noirs, ça aurait piqué un petit peu. Beaucoup même. Les mots de Florent sortirent alors à toute vitesse de sa bouche, lui lançant qu'il devait le laisser tranquille et d'arrêter d'être collant, lui demandant en quelque sorte s'il n'avait rien de mieux à faire que de s'accrocher à quelqu'un qui ne l'aimait pas. Ces mots entrèrent pareillement dans le cœur de Vincent comme une lame de couteau, froide et lassérente. Vincent recula de deux pas, reprenant sa forme adulte, tout sourire, aussi faux puissent-ils paraitre, avaient disparut de son visage plutôt pâle maintenant. Ses yeux de différentes couleurs clignèrent trois ou quatre fois de suite. Bien entendu, Florent lui avait toujours dit ce genre de méchanceté. Mais une accumulation de parole dans ce genre faisait de plus en plus mal jusqu'à arrivé à un point insupportable. Le professeur de combat aux cheveux blonds et détourna le regard des yeux dorés de son frère et lui tourna le dos en haussant deux fois de suite des épaules, comme s'il pleurait ou riait, ce qu'il ne faisait pas. Il s'agenouilla pour ramasser quelques roses. Il les serra si fort que leurs épines entrèrent dans sa chaire, rendant une douleur assez aigüe. Mais Vincent resta serein. Il avait connu pire dans son enfance. Il lâcha alors:

-Part si tu veux. Je ne te courrais pas après... Si tu me le demande.

Vincent ce dit que le jour ou son frère reviendrait à lui de lui même, ce serait pour un service à lui demander, et Vincent ne pouvait rien refuser à Florent. Il faisait toujours tout pour lui.

-On ne pourra pas dire que je n'aurais pas essayé de t'avoir aimant comme avant.

Vincent se releva en lançant les roses au loin et en cachant sa main sanguinolante sous la manche de sa veste. Il fixait à nouveau son frère dans les yeux. Qu'attendait-il pour foutre le camp puisque de toute façon, il le voulait.

Partir, oui, il n’avait envie de faire que ça mais ce n’était pas une bonne idée. C’était tellement compliqué de discuter avec Vincent sans se fâcher. En fait, aussi loin qu’il s’en souvienne il n’avait jamais eu de conversation normale avec lui. Par contre il ne comprit pas bien sa deuxième phrase, comme avant ? Avant quand ? Avant quoi ?
Il s’en fichait finalement, peut-être que maintenant Vince’ n’allait pas être aussi énervant qu’il pouvait l’être d’habitude. Florent tenta de se calmer mais en vain, rien que de regarder son frère le mettait en colère. Il passa une main sur sa tête, vérifiant comme à son habitude que son chapeau était bien en place. Après cela, il se tourna vers Vincent,

-Je vais partir, de toute façon je n’ai plus aucune envie de discuter avec toi …

Ramasse une fleur par terre, l’observe lentement puis s’approche de Vincent, un magnifique Sourire apparut sur le visage de Florent. Il fit voler une mèche de cheveux de son frère et puis fixa son regard de deux couleurs différents.

-Tu dois être bien idiot pour m’aimer autant en sachant que je n’éprouverais jamais la même chose à ton égard. Dis moi, comment te sens-tu à chaque fois que je te rejette cher frère ? Chuchota t-il à son oreille.

Florent n'attendit pas sa réponse et tourna brusquement le dos à son frère. Il jeta une rose par-dessus son épaule qui atterrit en tourbillonnant aux pieds de Vincent.

-Et je te demande gentiment de ne pas me courir après, tu dois pouvoir faire ça …

Florent était sur le chemin du retour, plongé dans ses pensées. Il était à la fois heureux et malheureux d’avoir revue Vincent. Heureux parce que c’était tellement amusant de le voir aussi aimant avec lui qui ne pouvait même pas le voir comme un ami.
Malheureux parce qu’il ne pourrait jamais se réconcilier avec lui, il en était absolument certain maintenant. Cette demande était au-dessus de ces moyens.
Une farandole de pétale tourna dans le vent autour de lui, rendant le paysage féerique et puis il rentra. Laissant son frère seul avec sa déception. Les retrouvailles n’étaient pas toujours des plus agréables …

[Désolé de l'attente et de la longueur du post mon frère adoré xD, j'ai aussi carrément changé le caractère de Flo' avec toi U_U]

[Florent n'est plus ici]

Hé bien s'il voulait partir, qu'il parte. Vincent ne pouvait pas être en colère contre celui qu'il aimait le plus dans ce monde entier. Il allait partir, continuer son chemin comme si de rien n'était, le laissant loin derrière et ne revenant que lorsqu'il aurait besoin de ses services. Faisant peut-être semblant d'être un petit peu gentil... Puis continuant à nouveau son chemin... Florent était le peu de chose à laquelle Vincent s'était raccroché lorsque leurs parents les maltraités. Surtout leur père, le roi démon... Mais ça, Flo' ne le sait absolument pas. Il ne sait pas qu'il est un prince, il ne faut pas qu'il sache de toute façon... personne ne droit rien savoir de leur rang, ils seraient très mal vu et très mal... jugé ou autre. Peut-être même assassinés! Et jamais Vincent ne pardonnerait la mort de son frère à quiconque!

Le professeur de combat regarda son frère prendre une rose noir dans ses doigts et s'avancer vers lui. De sa main il fit voler une mèche de ses cheveux et plongea son regard dans le sien. Vincent retint sa respiration... Croyant pendant un instant fou et désilusoir qu'il lui donnerait la rose. Mais non, bien sur que non. . . Idiot parce qu'il aimait son frère? Quels étaient ses sentiments chaque fois que ce dernier le rejetait? Vincent ne dit pas un mot, ravalant ses paroles, de toute façon, Florent n'aurait rien écouté. Il n'aurait prêté aucune attention à rien du tout. Il se retourna brusquement et jeta la rose par dessus son épaule qui vint lentement s'écraser aux pieds du professeur.

*Une rose noir tombe dans le vide . . . c'est la rose de mon enfance gâchée... De mon frère qui me hais, et de tout ce qui m'ont rejeté.*

Si c'était Florent qui lui demandait de ne pas lui courir après, il le ferait. Il le regarda donc s'éloignait, empruntant cet autre chemin. Son cher grand frère qui aurait du le serrer dans ses bras alors qu'ils venaient de se retrouver. Vincent baissa la tête, ses yeux rivés sur la rose et au lieu de pleurer comme d'autres auraient put le faire il eut un grand sourire et ramassa la fleur.

-On pourrait dire qu'en faisant ce geste, il me l'a donné, non? Je t'aime Flo' et même si tu me rejettes, je ne cesserait de t'aimer, mon précieux grand frère.

Vincent se remit à la taille des roses noirs en pensant au fond de lui, très très au fond de lui, si profondément enfouis que jamais il ne serait que ce sentiment était là, au fond... il était tellement triste qu'il aurait bien enfoncé cette propre lame de ses ciseaux dans sa chaire. Mais il ne le savait pas, ce sentiment trop enfouis derrière tout ces faux sentiments de frivolités enfantine et préaucupation adulte faussement fondés...

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