Loup en vadrouille

Loup-garou - Chef des mutins Messages : 49 Date d'inscription : 27/08/2010

Ce matin l'air sentait tout juste l'herbe mouillée, chaque senteur effleurait l'odorat subtil de Loyd. Le loup était de nouveau de sortie, il recherchait toujours cette belle inconnue qui avait une si belle fourrure blanche. Le loup garou se reposa un moment en laissant sa jambe se balancer dans le vide. Tout en restant sur son rocher, il trempait ses pattes dans l'eau rouge, ses yeux furent hypnotisés par cette couleur. Tous ses poils frissonnèrent.. Loyd se souvint, il se souvint de tout. C'était comme une partie de lui toujours présente. Il se dressa en hurlant comme un sauvage, comme si sa vie s'échappait de ses entrailles. Jamais il ne prenait son apparence humaine dans un terrain aussi dégagé, c'était beaucoup trop risqué. Il fallait qu'on le prenne pour un loup argenté et rien d'autre. Tout d'un coup alors qu'il laissait cette eau réveiller ses instincts les plus violents, quelqu'un survint derrière lui. Il l'avait remarqué depuis longtemps mais laissa à cet individu la joie de pouvoir tenter un assaut.

Comme l'homme s'approchait de lui, il respira profondément en balayant son rocher. L'homme n'était plus qu'à quelques pas, il avait tout juste une trente ans. Loyd poussa un soupir, il aurait préféré une femme franchement, cela faisait de longues années que son environnement se masculiniser à un point. Cela le rendait malade, bon il courtisait aussi certains messieurs mais il rêvait de s'entretenir avec une demoiselle et non on lui envoyait un monsieur laid en plus ! Il se jeta à sa gorge mais l'homme en tombant le fit basculer dans sa chute. Ce détail n'était pas venu à l'esprit du loup surtout que sa chute n'allait pas être sans coup. Il se prit un rocher alors qu'il se dégageait de ce corps devenu encombrant. La rivière l'entraîna et il n'arriva à s'en extirper que plus en aval. Il en sortit un peu fatigué et ruisselant des gouttes dont la couleur ne l'hypnotisait plus... Il s'allongea et ne bougea plus. Sa sieste, il la ferait près du cours d'eau affalé mais néanmoins toujours à l'affût.

La journée allait être au beau fixe, du moins était-ce cela que les senteurs matinales prédisaient. La louve ne s'était jamais trompée jusque là. Son odorat arrivait à faire la distinction entre la rosée et la pluie. Aussi, savait-elle qu'il ne pleuvrait pas aujourd'hui puisque la rosée était présente. C'était ce qu'elle avait appris, en observant.
Andie s'amusait avec l'eau de la rivière, et ses reflets subtils rougeâtres. Tantôt, elle se perdait dans la contemplation de cette eau envoutante, tantôt elle bondissait dedans en grands éclats cristallins.

Alors qu'elle se délectait de ce temps favorable et de son excursion improvisée, la louve tandis les oreilles. L'appel d'un loup résonna de l'amont de la rivière. Triste, mélancolique et profond. Tous ses poils se dressèrent, tandis qu'un frisson parcourait son échine.
Elle voulait rejoindre cet appel si intense, se méler à ce chant, ne devenant plus que la louve... Mais elle se surprit à penser que se mélanger maintenant, reviendrait à être déchiré une fois redevenue humaine.

Alors, elle sortit de la rivière avec souplesse, et commença à partir - loin devant elle.
Quand elle entendit un bruit. Son instinc lui disait de déguerpir, mais elle n'en fit rien. Elle se retourna lentement, curieuse.
Un loup au pelage argenté, complétement mouillé, se trouvait allongé de l'autre côté de la berge. Il lui tournait le dos, ce qui était un avantage !
Alors qu'elle allait se diriger vers lui, un homme inconscient - mort à l'évidence - flottait dans la rivière tel un bout de bois.

La louve regarda passer le cadavre avec nonchalance, puis se dirigea vers le loup allongé.
Son pas était rapide et silencieux. Elle ne fit aucun bruit qui ne put prévenir le loup de son approche. Elle voulait juste savoir s'il allait bien - ni plus, ni moins.
Une fois franchie la rivière, elle contourna précautionneusement son con-frère et tout doucement, la louve mit son museau contre le flanc du loup argenté...

Loup-garou - Chef des mutins Messages : 49 Date d'inscription : 27/08/2010

Alors qu'il se trouvait allongé, il sentit un museau non loin de son flanc, il avait bien senti que quelqu'un approchait. Même si c'était plutôt tardif, sa truffe ayant été mouillée et ses sens altérés pendant quelques secondes, il avait reconnu dans cette odeur une odeur familière. Les loups garous étant des animaux grégaires, ils se connaissaient tous plus ou moins. Ils subissaient tous des contraintes pareilles aux vampires. Ils s'étaient vus à des moments repoussés. Mais Loyd n'ayant aucune idée de sa vie antérieure à sa morsure ne pouvait comparer, il avait toujours vécu avec cette envie de mordre. Seulement à présent il savait juste la contenir.

Il tourna légèrement la tête pour apercevoir une masse de fourrure blanche plutôt bien équilibré. D'autres pouvaient hésiter entre un loup garou femme ou homme, mais entre membre d'une même espèce, nul besoin de s'interroger.. Il s'agissait d'une femme plutôt séduisante. Vu sa morphologie, elle n'était pas très âgée. Une vingtaine d'années sans doute... S'agissait-il de cette louve qu'il avait tant recherché ou était-ce une autre? Cela n'avait pas d'importance la visite était plutôt agréable.

Tout en restant couché comme sans vie, il murmura tout en refermant ses yeux:

- Huuuuum Qu'il est bon d'être en vie !

Loyd ne lui laissa pas le temps de répondre, il replia ses pattes et se redressa. De son regard charmeur, il continua de l'observer puis il ajouta d'un ton faussement mitigé entre l'endormissement et l'éveil:

- A qui dois-je ce réveil, belle inconnue ?

Loyd n'aimait pas les tons mielleux dépourvu de toute élégance, il préférait quand il draguait souvent associer une élégance qu'un ton mièvre à pleurer. D'autant que oui, il voulait savoir à qui il avait à faire. Sans trop se fouler, il avait reconnu une consoeur mais pour dire plus il lui faudrait au moins un nom à associer à...oooh il devinait que sa forme humaine devait être tout aussi adorable. C'était presque comme s'il devinait ses formes.

Le loup n'était pas un loup. Du moins, pas à proprement parler... C'était un de ses semblables et elle ne l'avait même perçu ! Andie se surprit à penser qu'elle aurait mieux fait de ne pas s'approcher de ce tas de chaire (et de sang) mouillé ! Après tout, jusque là c'était une magnifique journée...

La louve, quand il avait tourné la tête, avait fais un bond en arrière. Elle avait été surprise et elle detestait cela !
Elle s'était laissé contemplée tout en le toisant d'un oeil moqueur. Elle avait tellement l'habitude... Que cela en devenait presque comique.
Ensuite, il s'était mis à parler d'un ton charmeur, évoquant un homme sûr de lui et de ses manières.
Andie, humaine, se serait permis d'en rire. Mais là, elle était face à un de ses confrères et elle ne voulait pas être detestée aussi vite ! "La famille avant tout", une de ces débilités niaises...

La louve blanche, tout en penchant légèrement la tête sur le côté, regarda le loup se lever. Quelle musculature, quel maintient ! Cela était sans nul doute un très bel homme. Et un très beau loup actuellement !
C'est ce qui la fit se décider. Jusque là, elle était prête à s'éclipser... Plus maintenant. L'homme semblait avoir reçu une bonne éducation... Le danger n'était donc pas vraiment présent. Du moins, c'est ce qu'elle pensait !

- A une consoeur... Eidna. C'est le nom que l'on connait dans le monde lupin. *si on veux...*

Son nom était tout bonnement faux. Elle avait pensé que mieux vallait garder son identité secrète. Aussi, Eidna n'était autre que son prénom inversé.

- Et vous êtes ?

Elle se rapprocha du loup, cligna des yeux et pointa son museau vers lui, comme accusateur.

- Ormis un loup qui sent le chien mouillé !